CSRD : Qui est concerné par la nouvelle directive ?
La directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) redéfinit les normes de durabilité pour les entreprises en Europe. En renforçant les exigences de transparence, elle pousse les entreprises à intégrer l’ESG (Environnemental, Social, Gouvernance) dans leur stratégie. L’objectif principal est de contribuer à la transition vers une économie durable en renforçant l’intégration des considérations écologiques et sociales dans la stratégie des entreprises. Pour les professionnels de la finance, les responsables RSE, ou les dirigeants, cette directive impose une révision des pratiques des reportings CSRD . Découvrez ce que change la CSRD, pourquoi elle est essentielle et comment s’y préparer efficacement.
Qu’est-ce que la CSRD ?
La CSRD est une directive européenne visant à améliorer et à harmoniser la divulgation d’informations environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) par les entreprises. Elle est destinée à améliorer la transparence des entreprises en matière ESG. Elle remplace l’ancienne directive NFRD (Non-Financial Reporting Directive) et impose des normes de transparence plus strictes. Cette nouvelle directive étend le cadre pour inclure davantage d’entreprises, y compris des PME cotées et des entreprises non européennes ayant des activités significatives dans l’UE. Pour ces deux dernières catégories, respectivement PME cotées sur le marché européen et autres grandes entreprises non européennes, les exercices de références sont le 1er janvier 2026 jusqu’à 2028 . L’objectif est clair : garantir que les entreprises communiquent sur leur impact environnemental et social de manière transparente et cohérente. La CSRD concerne les entreprises de toutes tailles (en fonction de certains critères) et s’applique à différents secteurs pour assurer une communication standardisée des performances en durabilité.
Les critères et exigences de la CSRD
La CSRD impose de nouvelles exigences pour les rapports de durabilité des entreprises. Elle se base sur plusieurs critères clés.
Publication des données ESG
Les entreprises ont le devoir de publier des informations sur leur impact environnemental, social et leur gouvernance.
Double matérialité
La CSRD met en avant le concept de double matérialité, ce qui signifie que les entreprises doivent non seulement évaluer les risques auxquels elles sont exposées en matière de durabilité, mais aussi leur impact sur la société et l’environnement. Cela implique de prendre en compte à la fois les effets des facteurs environnementaux et sociaux sur la performance financière de l’entreprise et les conséquences des activités de l’entreprise sur la société et l’environnement.
Comparabilité et vérification externe
La CSRD vise à aligner les normes de divulgation des entreprises sur les objectifs du pacte vert pour l’Europe et sur d’autres cadres réglementaires existants tels que le SFDR. Cela garantit une cohérence et une harmonisation entre les différentes réglementations liées à la durabilité. Enfin, la CSRD exige que les entreprises obtiennent l’assurance d’un organisme tiers indépendant pour leurs rapport CSRD.
Quelles entreprises doivent se conformer à la CSRD ?
La directive CSRD s’applique principalement aux grandes entreprises européennes, avec un champ élargi par rapport à la précédente directive NFRD. Sont concernées les entreprises de plus de 250 salariés, mais également celles dont le chiffre d’affaires dépasse 40 millions d’euros, ou dont le total de bilan est supérieur à 20 millions d’euros. Les entreprises opérant dans des secteurs à haut risque peuvent également être soumises à des normes spécifiques pour améliorer la pertinence et la comparabilité des informations divulguées.
Les sociétés cotées en bourse, ainsi que certaines entreprises non européennes exerçant une activité significative dans l’Union Européenne, doivent également se conformer à cette directive. En incluant plus d’entreprises, la CSRD vise à uniformiser les pratiques de reporting ESG à l’échelle européenne et à garantir une transparence sur les impacts environnementaux et sociaux.
Dates d’application de la directive CSRD
La directive s’appliquera de manière progressive entre 2024 et 2028, selon la taille et le statut des entreprises. Dans un premier temps, les grandes entreprises déjà soumises à la NFRD devront s’adapter aux exigences de la CSRD. Ensuite, la directive s’étendra aux autres grandes entreprises, puis aux entreprises cotées de taille moyenne.
Bien que les PME ne soient pas directement obligées de s’y conformer pour l’instant, elles pourraient être indirectement impactées si leurs clients ou partenaires exigent des informations ESG. La CSRD prépare ainsi un futur où la transparence en matière de durabilité deviendra la norme pour toutes les entreprises.
Quel lien entre directive CSRD et datacenter ?
La CSRD impose aux entreprises de fournir des rapports transparents sur leur impact environnemental. Cela inclut donc la gestion de leurs infrastructures numériques, comme les data centers. Les data centers consomment une certaine quantité d'énergie et génèrent une empreinte carbone, ce qui en fait un aspect clé dans les objectifs de durabilité.
Pour répondre aux exigences de la CSRD, les entreprises doivent évaluer l’efficacité énergétique et l’impact écologique de leurs datacenters, qu'ils soient internes ou externalisés. Cela implique souvent de moderniser les infrastructures surtout avec l’arrivée de l’IoT et l’IA qui exigent des puissances de calcul exponentielles d’où la nécessité d’adopter des énergies renouvelables ou d’optimiser le refroidissement pour réduire la consommation énergétique.
En intégrant ces efforts dans leurs rapports, les entreprises montrent leur engagement pour des pratiques durables. La CSRD pousse donc à une gestion plus responsable des datacenters, contribuant à une transformation plus écologique de l’industrie numérique.
Des data centers certifiés pour faciliter la conformité CSRD
Certains datacenters disposent de normes et de certifications environnementales qui permettent aux entreprises de répondre aux exigences de la CSRD. Avec l’intégration des objets connectés et l’intelligence artificielle pour les opérateurs de data centers comme UltraEdge, des bonnes pratiques sont mises en place en France et en Europe pour des datacenters durables.
Nous retrouvons certaines normes et certifications telles que, par exemple, les certifications ISO 14001 pour la gestion environnementale ou ISO 50001 pour l’efficacité énergétique qui prouvent qu'un datacenter respecte des standards rigoureux de durabilité.
Ces certifications aident les entreprises à garantir que leurs infrastructures numériques sont alignées avec les objectifs ESG, en réduisant leur impact carbone et leur consommation d’énergie. En choisissant des datacenters certifiés, les entreprises peuvent donc facilement intégrer ces pratiques durables dans leurs rapports de conformité CSRD. À l’heure où la transparence et la responsabilité des entreprises occupent toujours plus les esprits, UltraEdge s’est donné les moyens d’assurer une conformité totale en respectant toutes les normes CSRD. Cela leur permet non seulement de répondre aux exigences légales, mais aussi de démontrer leur engagement envers la durabilité.